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Histoire de l'Etiopathie (2nde partie)

1- De l’Histoire des Maîtres Rebouteurs

La médecine magique pratiquée par les « mires » (médecins au XIIIè siècle) qui posaient leur diagnostic en lisant l’avenir dans les urines ou dans les crachats, ont contraint la chirurgie non instrumentale à se perpétuer par la seule tradition orale. Ce qui a fait que chaque canton posséda son chirurgien empirique. Celui encore appelé "renouneur", rhabilleur, "remetteur", "bailleul", procède avec plus ou moins d’adresse et d’intelligence.


La vérité des appellations qui désignent ces chirurgiens s’expliquent naturellement pour ce qui concerne les termes de rhabilleurs, "remetteurs" ou rebouteurs. Ils désignent celui qui restaure, remet en ordre, rétablie la continuité de ce qui a été rompu ou disjoint. L’appellation « Bailleul » serait resté mystérieuse si Tallemant de Réaux n’en avait donné l’explication : les "bailleuls" formaient une famille de magistrats éminents « fort expert à remettre les os disloqués….et de leur nom on appelle tous les "remetteurs" des "bailleuls". »

Sévole de Sainte-Marthe, un poète français, fournie d’importants renseignements sur cette famille. Le premier de ces membres dont la mémoire ait été conservée se nommait Jean de Bailleul. « Il fit des cures si grandes et si admirable que toute la Cour Royale le considéra comme un homme extraordinaire », souligne Sévole de Sainte-Marthe, dans ses écrits.

Les membres du clergé également pratiquaient très volontiers cet art au même titre que de très nombreux villageois. L’aristocratie de l’époque accueillait avec bonheur l’existence de rebouteurs en son sein et les "bailleuls" avaient même ouvert un « hôpital public », le premier du genre destiné à la pratique du reboutement. Contrairement à ce qui est généralement admis, les rebouteurs se sont non seulement imposés dans les campagnes mais également à la Cour des Rois de France. Le premier en date connue est Guillaume Thoreau qui exerçait en 1528 à la Cour de François 1er en tant que "renoueur" du Roi pour 240 livres par an, soit l’équivalent des gages du chirurgien instrumental du Roi. C’est ainsi que l’on trouve trois "renoueurs" à la Cour de Louis XIII ; ils furent neuf à se succéder à la Cour durant le règne de Louis XIV, pour 600 livres de gages, dont « Maistres » Jacques de Cuviliers, Denys Montfort et Jacques de Cuvuliers fils. Ils furent 8 sous Louis XV et enfin 4 sous Louis XVI.


Cependant l’absence de tradition écrite rend succincte l’histoire du reboutement. Les documents qui le concerne sont rares et ceux écrits par les rebouteurs quasiment inexistants. Toutefois deux familles célèbres seront reproduites dans le cadre de cette étude, notamment celle des Fleurot; spécialisée dans les suites de traumatismes, les fractures, les luxations, les entorses, les foulures, lumbago, torticolis, sciatalgies et celle des Sénépart; spécialisée dans les traitements gynécologiques.


2- Une famille de maîtres-rebouteurs : les Fleurots du Val-d’Ajol (du XVIIè siècle au milieu du XXè siècle)

Concernant les Fleurots du Val-d’Ajol, le premier, dont on se souvient qui se fait connaitre par le talent de réduire les luxations et les fractures, s’appelait Nicolas Demenge. Il n’eut qu’une fille qu’il maria à Nicolas Fleurot. Celui-ci reçu les instructions de son beau père Nicolas Demenge et devint bientôt aussi habile que lui ; il communiqua l'essence de son art à son fils qui fut nommé Demenge Fleurot.

La particularité de cette famille est qu’elle a su développé une véritable méthode d’enseignement orale et pratique en son sein. Les membres de la famille n’emploient que la main dans leurs opérations, jamais d’instrument et presque pas d’appareils. Non seulement leur technique de réduction est parfaitement au point mais ils connaissent le principe de l’anesthésie et l’appliquent tant pour son rôle analgésique que pour son effet résolutif des contractures musculaires.


3- La saga de Pierrounet : célèbre rebouteux (1832-1907)

Pierrounet a appris son art en soignant les bêtes, cela dès son bas âge. C’est son habilité à réduire les fractures et les luxations, qui lui permet de gravir si vite les échelons de la profession et d’acquérir en même temps une notoriété de rebouteur-vétérinaire auprès des paysans. Dès lors, les succès de Pierrounet s’accumulent en même temps que s’étend sa notoriété. Fractures, luxations, entorses, névralgies, lumbagos et pathologies multiples attribuées à une mauvaise statique organique affluent des départements voisins vers Nasbinals. Les témoignages de l’époque sont encore nombreux qui relatent les faits.



4- Christian Trédaniel : du passage de la tradition orale du Reboutement à la tradition écrite de l'Etiopathie

C’est suite à un accident de sport que Christian Trédaniel rencontre pour la première fois André de Sambucy, le pionnier de la médecine manuelle en France, dont il devient le patient puis l’assistant. Après quatre années passées aux côtés de Sambucy et deux ans à l'hôpital du Val-de-Grâce comme assistant du professeur Coirault, Christian Trédaniel s’exile aux États-Unis pour parfaire sa connaissance des techniques manuelles. De retour en France, il opte pour l’exercice de sa profession et poursuit surtout ses recherches axées sur la compréhension des phénomènes pathologiques et leurs procédés thérapeutiques manuelles. Sa démarche le conduit à déposer en 1963 le terme « étiopathie », du grec « aitia », cause, et « pathos », maladie, souffrance.

Et, c’est en 1979, que la première édition de « Principes Fondamentaux pour une Médecine Étiopathique » viendra couronner un travail de recherches de plus de vingt ans. La méthode désormais établie, sera enseignée dans 4 grandes facultés libres en France. D'abord celle de Paris (1979), suivie par celle de Bretagne à Rennes (1986), puis Toulouse (1998) et enfin Lyon en 2004. Le fondateur de l’étiopathie Christian Trédaniel tout en organisant la profession, va poursuivre son travail de recherche jusqu'à sa mort le 13 novembre 2011.




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